La série « Mues et mutations » aborde les multiples visages de l’intériorité comme source de RE-création du monde. La période pandémique me ramène naturellement à l’introspection dans la solitude de l’atelier. Mon emménagement en région rurale appelle aussi à me relier davantage à la notion du Sacré : rapprochement avec la nature, ralentissement du rythme de vie, retour à l’essentiel.
Ma recherche sur l’identité reste un questionnement ontologique : « Qu’est qu’être humain aujourd’hui ? », une question contemporaine nécessaire face au retour de la barbarie guerrière, des discriminations de genre, des atteintes à la liberté d’expression et des menaces à la démocratie partout sur la planète. Au niveau individuel, je questionne la place même de l’artiste et de la femme dans notre monde. L’art est une ressource de renouvellement du potentiel créateur pour nos sociétés, et le féminin détient en soi une source de résilience et une puissance de régénération.
Je reconnais que les terres sur lesquelles je réside et travaille font partie du territoire traditionnel non cédé de la Confédération des Abénakis et des Wabanakis. Je reconnais et respecte les cultures des Premières Nations, des Métis, des Inuits et de tous les Premiers peuples dont la présence continue d’enrichir notre communauté.