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Ré-émergence du monde : une nouvelle sculpture de Nadia Nadège

Ignanna et les Gardiens d’Uruk : cette sculpture parle de la ré-émergence du Nouveau Monde, avec la féminité entourée de ses 4 aspects qui naissent et s’élèvent de la matière vers le spirituel, et le masculin protecteur de la Déesse et ses 4 avatars qui descendent du ciel pour les arrimer à la Terre.

À NOTER : APRÈS L’EXPOSITION « NATURE ET CRÉATION » À DUNHAM DU 15 JUIN AU 15 OCTOBRE 2022 , L’OEUVRE SERA PRÉSENTE EN EXPOSITION À LA MAISON DES ARTS ET DE LA CULTURE DE BROMPTON (SHERBROOKE) POUR L’EXPOSITION  » LES TRACES QU’ON LAISSE  » DU 18 NOVEMBRE AU 18 DÉCEMBRE 2022

LA LÉGENDE QUI M'A INSPIRÉE

Ignanna (Inanna) signifie la Dame du Ciel en sumérien. Elle équivaut à la déesse Ishtar en akkadien. Elle est une des principales figures du panthéon mésopotamien. Elle est fille du dieu de la Lune – son frère est le dieu Soleil. Désignée comme déesse de l’Amour, elle est  aussi la déesse de la guerre, du grain et de la prospérité. Elle est celle qui élève les rois : pour matérialiser leur place, elle va s’unir à eux pour leur assurer une descendance divine. En ce sens, à mes yeux, elle assure de faire descendre la lumière sur les humains. Ignanna est la patronne de la cité d’Uruk (prononcer Ourouk), une ville de l’ancienne Mésopotamie, dans le sud de l’Irak. La Cité-État est gouvernée par un roi qui détient l’essentiel du pouvoir politique et militaire. Le plus célèbre des rois d’Uruk est Gilgamesh, le héros d’une épopée légendaire, qui aurait vécu à la fin du IIIe millénaire avant J.-C.

LA DÉMARCHE ARTISTIQUE DE L'OEUVRE

La sculpture est travaillée de façon brute pour lui donner un style primitif, rappelant les artefacts que les archéologues extraient de leurs fouilles – tout comme notre identité de genre (entre féminin et masculin) émerge d’une façon nouvelle dans notre époque contemporaine. Cet aspect brut, qui va au-delà du « non finito », parle aussi de la fragmentation de notre identité contemporaine, de ce trouble dissociatif qui permet de survivre à un monde déshumanisé et traumatique.

L’assemblage des éléments se veut un contrepoint à la tension dramatique de l’informe amputé. Les 4 esprits féminins soutiennent une déesse en pleine émergence et les 4 gardiens assurent une stabilité et une présence entre intention et transformation – corps humains et têtes de ruminants. La déesse primitive sumérienne nous ramène aux origines de l’histoire de notre civilisation. 

Le tout est volontairement d’aspect usé, brisé, abîmé… pour évoquer les traces qu’on retrouve du passage des humains face aux divinités. Comme si je tirais de la terre remuée des traces d’un autre temps, mais – au lieu d’être des traces du passé, voici des traces d’un futur en émergence.

CONTACT

Nadia Nadège artiste auteure médiatrice culturelle

Je reconnais que les terres sur lesquelles je réside et travaille font partie du territoire traditionnel non cédé de la Confédération des Abénakis et des Wabanakis. Je reconnais et respecte les cultures des Premières Nations, des Métis, des Inuits et de tous les Premiers peuples dont la présence continue d’enrichir notre communauté.

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