La vie n’est faite que de changements. Nous changeons chaque minute. La nature change chaque jour, les fleurs des champs bien plus rapidement que les arbres. Le soleil vieillit et la Terre se transforme sous l’effet des modifications climatiques.
Chaque jour, à chaque seconde, un des événements les plus importants de la vie se déroule dans nos corps humains : des cellules se divisent et produisent de nouvelles cellules. Elles se renouvellent, se reproduisent, se multiplient. Les cellules ont des durées de vie variables. Une cellule de peau dure de 3 à 4 semaines avant d’être renouvelée. Un globule rouge vit quelques 120 jours tandis qu’une cellule de la rétine n’en dépasse pas dix. Une cellule de foie ou de poumon existe 400 à 500 jours tandis que les cellules de l’intestin meurent au bout de 5 jours.
La pandémie a pris 2 années de ma vie, m’obligeant à la réclusion et à l’enfermement physique et social. Mes cellules ont continué à vivre leurs cycles de vie et de mort. Mais lorsque le mot « quarantaine » a été prononcé le 13 mars 2020, que s’est-il donc passé dans l’organicité de mon atelier et dans la plasticité de mon cerveau ?
Émotionnellement, je me suis sentie prisonnière, contrainte, privée de mouvements et de relations. Artistiquement, j’ai réalisé que cette habitude d’aller chercher l’inspiration dans le dehors, le mouvement, l’échange m’avait privée de mon intuition première. Brusquement j’avais du temps pour penser à partir de l’intérieur, pour concevoir à partir de mon seul et propre mouvement corporel, pour créer en venant seule-ment de dedans.
J’ai pris conscience que mes références extérieures, mes expositions artistiques et évènements culturels, mes programmes de médiation culturelle – toute cette hyperactivité sociale, m’avaient pas mal éloigné de mon propre centre. J’ai vu combien le vide était grand quand je n’étais ni en action, ni en communication, ni en relation. Seule avec moi-même. J’ai senti comment j’échappais à une partie de moi-même, celle-là même qui change, évolue, grandit au même rythme soutenu que mes cellules.
Alors j’ai commencé à questionner ma démarche artistique. J’ai plongé dans mon atelier pour en sortir les œuvres mais surtout les traces – les dessins empilés, les cahiers de projets, les carnets de croquis et les journaux de bord. J’ai regardé ma vie créative se dérouler comme un film biographique rétrospectif. Je suis devenue plus consciente de l’intensité et de l’ardeur que je mets au travail d’artiste et du nombre phénoménal d’œuvres produites. Et du manque d’appropriation de mon fantastique labeur. J’ai plongé en moi-même.
De cette plongée, je ramène des trésors et une nouvelle ferveur d’être. Être au cœur de moi-même et repartir de mes racines pour laisser monter la sève de mon sang créatif jusqu’au ciel. Je continue à créer. Je continue à animer des ateliers. Je continue à enseigner. Je continue à faire naître des projets culturels et à nourrir des communautés de créations.
Mais j’ai recentré le tout autour de mon Arbre de vie.
Et mon nouveau site est le résultat de ce formidable parcours du retour à la Source.
Voici mon nouveau site, tout nouveau, tout frais, tout chaud !
PS – Dans les prochains articles, je partagerai la création de mon nouveau logo, l’analyse de mes 15 dernières années en 3 phases évolutives, le lancement du Campus… abonnez-vous. Ça va me faire tellement plaisir de vous accueillir dans ma communauté.
Je reconnais que les terres sur lesquelles je réside et travaille font partie du territoire traditionnel non cédé de la Confédération des Abénakis et des Wabanakis. Je reconnais et respecte les cultures des Premières Nations, des Métis, des Inuits et de tous les Premiers peuples dont la présence continue d’enrichir notre communauté.
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